Extrait du chapitre 20, Algorithmique, dialogue entre Zeus et Thalia :

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— Tu es réceptive à ces notions, cela me fait plaisir, Thalia. Votre affaire de vitesse de la lumière ne tient pas la route face à nos réalités. Essaie de me croire. Tu vas te rendre compte par toi-même de cette époustouflante relativité puisque que nous allons derechef nous engouffrer dans ce passage dont vos chercheurs rêvent tous. Je sais que Nilos, ton frère, t’a parlé des multivers, et que cette hypothèse, extraordinaire à vos yeux de terriens du XXIème siècle, t’enthousiasme, n’est-ce pas, Thalia ?

— C’est vrai. Cette idée que l’univers que nous observons ne serait pas unique et qu’il en existerait des milliards d’autres, qu’il serait insignifiant à l’échelle cosmique, un infime espace immergé au sein d’un nombre incalculable de mondes régis par leurs propres lois, est devenue ma conviction. Je ne peux rien prouver. Je n’en ai pas les compétences, mais je suis prête à entrer dans ce trou de ver pour quitter notre voie lactée et m’aventurer vers cette galaxie où d’étranges vérités m’attendent.

— Bien, Thalia, allons-y. Je t’avertis, le voyage va être étourdissant et, comme tu n’es pas experte en la matière, j’ai appelé Pégase à la rescousse.

— Pégase ?

— Ne te rappellerais-tu plus le fougueux cheval ailé divin, prodigieux fils de Poséidon ?

— Bien sûr que si ! Le fruit de l’alliance du sang de Poséidon, le dieu de la mer, et de celui de la gorgone Méduse. Mon adoré Pégase est né en même temps que son frère, le géant Chrysaor, du sang coulant de la tête de Méduse au moment où Persée, l’un de tes innombrables fils, l’a décapitée. Encore une incroyable histoire ! Je me souviens de ces moments où nous l’évoquions, quand nous nous racontions les potins parvenus jusqu’à l’Olympe.