Lucréce Camilleri et Julius Lictor font équipe pour enquêter sur un serial killer sévissant sur les rives de l'étang des grives , en Provence.
Au lieu-dit La Bergeronnette, voici Cervus, celui par qui le drame va arriver, le principal mobile de tous les crimes.
Lucrèce vient de s'installer au Grangeon, un joli cabanon, où elle vient se guérir de ses troubles mentaux occasionnés par la dernière affaire criminelle qu'elle a gérée, qui a mal tourné, et l'a profondément perturbée.
Mais qui est Lucrèce Camilleri ?
Elle a quarante ans, est célibataire, puisque, selon elle, son métier est totalement incompatible avec une vie de couple. Ses beaux cheveux noirs sont hérités d’un père sicilien et ses étonnants yeux bleus, perlés de brun orangé, d’une maman niçoise. Lucrèce aime le prénom choisi par ses parents surtout parce qu’il évoque le philosophe Lucrèce, mais, puisque pratiquement à chaque fois qu’elle se présente, on lui rétorque « Ah ! Votre prénom me fait penser à Lucrèce Borgia » ; elle s’intéresse donc, de temps à autre, à la biographie de cette fascinante dame d’un autre temps. La nature et les animaux tiennent une grande place en son cœur et lui permettent de goûter aux plaisirs de la vraie vie, loin des vicissitudes urbaines, ce pour quoi elle a choisi la Provence pour sa pause actuelle. Ses études de psychosociologie l’ont très vite conduite à se passionner pour le monde du crime. Elle a obtenu un master en sciences criminelles, a tout de suite eu envie de rejoindre le corps de commandement de la police nationale, désireuse d’agir sur le terrain, et a donc suivi la formation de l’École de police de Nice, en a brillamment réussi le concours et est actuellement lieutenant / inspecteur de police. Elle intervient dans les domaines, lugubres et parfois sanglants, du crime organisé, du grand banditisme, des meurtres, est également responsable d’une unité chargée de la recherche et de l’analyse de renseignements dans tous les domaines susceptibles d’intéresser l’ordre public et y déploie alors ses talents reconnus de profileuse. Plusieurs enquêtes menées à bien figurent à son actif jusqu’à cette dernière, dramatique, dont elle ne souhaite pas parler.
Qui est Julius Lictor, ce gendarme qui la sollicite pour qu'elle l'aide à résoudre l'affaire de disparition d'un habitant de la commune, Mattéo Baliste ?
Julius a quarante-cinq ans, il est né à Piboulin, le village où habite maintenant Lucrèce, et où il vient souvent se ressourcer puisqu’il exerce actuellement sa profession de capitaine de gendarmerie à Baucontour, chef-lieu de l’arrondissement. Chaque fois qu’on le sollicite, il intervient également tout à fait volontiers à Piboulin, où on le perçoit plus comme l’enfant du pays que comme gendarme. Il est marié, père de deux enfants, un garçon et une fille qu’il adore. Il se décrit comme un homme fidèle et amoureux de sa femme. Il aime son métier où il trouve de la satisfaction personnelle à aider et secourir autrui. Après ses études à l’École de gendarmerie de Melun, il a fait divers stages dans de grandes villes puis est parvenu à se faire muter dans son terroir d’origine qu’il affectionne depuis toujours.
La première victime, Mattéo Baliste :
C’est en effectuant une balade de repérage, à quelques jours de l’ouverture de la chasse, qu’un chasseur a découvert son corps. Le mort gisait au bord de l’eau ; ses pieds étaient immergés ; sa tête reposait sur une couche de vase et de roseaux brisés bordant le rivage ; il était entièrement nu, un trou rond au milieu du front, signe révélateur d’une balle tirée en pleine tête ; sa poitrine, à l’emplacement du cœur, était marquée d’un sceau bizarre, de couleur rouge, sans doute apposé avec de la cire à cacheter par une sorte de tampon comme on en voyait sur des missives officielles au Moyen Âge. C’est ce qu’en a déduit Julius quand il a examiné la dépouille. Féru de lectures de textes antiques, cela lui a paru évident.
Il y aura d'autres victimes, du suspense, des énigmes délicates à résoudre...
"Un vrai Polar des champs comme dans un commissaire La Violette de Pierre Magnan avec les gendarmes, les champs de lavande, le thym et le romarin qui embaument, le bar du village qui fleure bon l’anis, le bon pain au levain qui cuit chez le boulanger, les biches, les sangliers et les lièvres qui détalent entre chien et loup, et les braconniers aussi, quand la nuit descend lentement…"
Chronique de Jean-Pierre Tissier, Président du festival Blues & Polar de Manosque.
"Celui qui lutte contre les monstres doit veiller à ne pas le devenir lui-même. Et quand ton regard pénètre longtemps au fond de l'abîme, l'abîme, lui aussi, pénètre en toi."
Par delà le Bien et le Mal, Friedrich Nietzsche